Le saut du temps

A contre-courant, à chaque instant se fige la vitesse du vent.
A l’aube du printemps, le renouveau s’habille de linceuls
déchirants.
L’étau serre nos entrailles, plie nos vies et nos envies.
Les prières fusent jusqu’aux cieux embouteillés.
Les officines distributrices de bonheur rendent leur tablier.
Hier ne donne plus son goût à demain.
L’empreinte des jours s’est effacée. Chaque heure
ressemble aux prochaines heures.
Notre source coule aux profondeurs de l’intérieur.
Nos vies balbutient dans le vide extérieur.
Chacune, chacun respire tant que la chance lui en offre
l’ouverture.
Rien n’a d’importance que l’attente, latente, de la chute d’un
vertige gaussien.
Chaque être transpire par la peau des siens.
L’incertitude de demain rend la valeur au pain.
Nos destins se lient au même chemin, l’essentiel s’impose
au quotidien.
Le silence des moteurs donne la scène aux chants des
oiseaux.
Soleil, tu chauffes nos corps, nos âmes isolées dans nos
dortoirs.
Ciel, ton bleu nous pare d’espoir.

Lysiane

 

18 MARS 2020

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